Une série d'objet domestiques et industriels présente cette hybridation et soulignent la représentation toujours genrée et inégalitaire des tâches domestiques — faisant du hi-tech, une stratégie de désirabilité de l'univers de la cuisine. Cette entrée en matière sur la question des mutations du travail rappelle que le travail reste une question très liée à l'intimité du foyer et s'interroge tout d'abord au niveau du noyau familial.
Aux prémices de l'ère industrielle la cuisine s'est développée en imitant des procédés mis au point dans les usines pour pourvoir aux tâches ménagères. Les transferts des modes opératoires de l'« organisation scientifique du travail » (conçue par Frederick W. Taylor en vue de rendre le travail à la chaîne plus productif) ont dessiné petit à petit ce qui est devenu la cuisine moderne. Les chaines de productions domestiques qui consistent en une succession organisée d'outils (cuisson verticale, emballage-sous-vide, extraction de jus, yaourtière, cuisson accélérée) permettent aujourd'hui à l'usager de devenir un expert dans l'art de produire industriellement son alimentation quotidienne.
Une série d'objet domestiques et industriels présente cette hybridation et soulignent la représentation toujours genrée et inégalitaire des tâches domestiques — faisant du hi-tech, une stratégie de désirabilité de l'univers de la cuisine. Cette entrée en matière sur la question des mutations du travail rappelle que le travail reste une question très liée à l'intimité du foyer et s'interroge tout d'abord au niveau du noyau familial.
Commissariat : Cité du design - Pôle recherche (sous la direction d’Olivier Peyricot, avec Jennifer Rudkin, Tiphaine Kazi-Tani, Léo-Pol Martin)
Scénographie : g.u.i (Nicolas Couturier, Benoît Verjat et Cyril A. Magnier)