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Radicaux italiens filmés
Films

Radicaux italiens filmés

Andrea Branzi, Ugo La Pietra : rencontres filmées, réalisées dans le cadre de projets de recherche à la Cité du design

par Olivier Peyricot

Le designer-chercheur : sa naissance, ses outils selon Andrea Branzi et Ugo La Pietra

Personnalités majeures de la scène radicale italienne des années 1960 et 1970, Andrea Branzi et Ugo La Pietra ont élargi les frontières du design et défriché le champ de la recherche. Rencontre avec les figures tutélaires du designer-chercheur. Le design radical apparaît en Italie dans les années 1960 et 1970. Plus théorique, politisé et expérimental que la pratique en cours précédemment, ce courant a planté - au travers de textes, d'« anti-écoles du design », d'objets de discussion (et non de consommation)... - un certain paysage de la recherche en design.
Le pôle recherche de la Cité du design a rencontré deux de ses figures phares, Andrea Branzi et Ugo La Pietra. Architectes, designers et enseignants, ils décrivent le contexte et les stratégies qui ont contribué à élargir les limites de la discipline du design et favorisé l'émergence du designer en tant que chercheur-praticien.

Entretiens réalisés par Simone Fehlinger et Olivier Peyricot (et avec Catherine Geel pour l'entretien avec Andrea Branzi) - mars 2019

Le design comme moyen de transformer la société : la rupture de la XVe triennale

Pour l'exposition L'espace habitable à la Triennale de Milan en 1973, Andrea Branzi a coordonné (en collaboration avec Ettore Sottsass) la section "Industrial Design". En réaction au fonctionnalisme du design moderne et en contestant la société de consommation, il n'expose pas des objets en tant que solutions définitives, mais demande aux designers invités de mettre en scène des tensions inhérentes du design : des problèmes, des discours, des idées, des programmes, des catastrophes et des inventions. Il présente le design en tant que réalité culturelle intégrant une analyse politique, sociale, technologique complexe.

L'observation et les enquêtes de terrain

Les projets d'Ugo La Pietra naissent de l'observation de la société. Son approche est anthropologique. Dans les années 60, il remarque que la banlieue, "ville moins organisée", est un espace de création, le lieu du développement de l'autoproduction, du faire.

S'immerger, être déstabilisé, s'affranchir des codes

Avec ses Immersionni (Immersions, 1967-1970), Ugo La Pietra propose des outils métaphoriques et pratiques pour expérimenter et comprendre les liens entre l'homme et son milieu urbain.

Ouvrir des écoles expérimentales et "former des autodidactes"

En 1982, Andrea Branzi cofonde la Domus Academy à Milan pour former un nouveau type de designer pour un monde en perpétuelle transformation.

Partager et diffuser ses travaux

Ugo La Pietra se sert de publications écrites et de films comme autant de manières de partager sa recherche, de se faire comprendre et d'élargir son public.

Favoriser la naissance des laboratoires d'entreprise

Andrea Branzi constate l'émergence des laboratoires expérimentaux au sein de l'industrie dans les années 1970 suite aux propositions des designers radicaux en tant que producteurs des « énergies d'innovation ». S'élever contre la consommation de masse et servir l'industrie...

Les laboratoires de recherche, indispensables ressources

Ugo La Pietra appelle à la (re)instauration des laboratoires de recherche expérimentale et « sans finalité » au sein des écoles d'art et de design.

Le design comme outil prospectif

Andrea Branzi constate que nombre de projets réalisés pendant ces années radicales n'ont été compris qu'à postériori, comme son projet « No Stop City » (1969) qui anticipe une réflexion sur la globalisation. Il propose ainsi une définition du design en tant que moyen de réflexion à la fois intellectuelle et artistique.

Discussion avec Andrea Branzi : vers un design « non-anthropocène »
Par Simone Fehlinger, Catherine Geel et Olivier Peyricot

En mars 2019, le pôle recherche de la Cité du design-ESAD Saint-Etienne rencontre le designer et architecte Andrea Branzi à Milan pour discuter de nos modes d'existence dans le contexte de l'anthropocène. Précurseur de la recherche design, Branzi (membre du groupe Archizoom Associati) anticipe avec « No Stop City » la ville-monde, un espace infini façonné par les flux d'informations, de services, de coutumes, de communications, dans lequel le citoyen se transforme en consommateur. Olivier Peyricot et Simone Fehlinger discutent avec Andrea Branzi des mythes qui organisent encore aujourd'hui notre habitat moderne.

In March 2019, the research department of the Cité du design-ESAD Saint-Etienne meets the designer and architect Andrea Branzi in Milan in order to discuss our modes of existence in the context of the Anthropocene. Forerunner to design research, Branzi (member of the Archizoom Associati Group) anticipates with "No Stop City" the world-city, an infinite space shaped by the flow of information, services, traditions, communications, in which the citizen turns into a consumer. Olivier Peyricot and Simone Fehlinger discuss with Andrea Branzi the myths that still organize our modern habitat today.

par Olivier Peyricot


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